Egalité |
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Liberté |
1° Une table des sinus
naturels, adaptée à la division décimale du
Quart de Cercle, calculée avec 22 chiffres, imprimée
avec 22 chiffres et 5 colonnes différentes, le tout pour
chaque dix millième du quart de Cercle.
L'Ouvrage de
Rhéticus et les tables publiées par Gellibrand sont les
seules qu'on puisse comparer à celui-ci auquel ils sont
extrêmement inférieurs. Les Tables de Rhéticus ne
donnent que 15 chiffres et encore le dernier chiffre n'est il
assuré qu'à 1, 2 et quelquefois 3 unités,
ensorte qu'on peut avoir un sinus, soit à une table, soit
intermédiaire à ceux de la table, qu'à la
précision de 14 décimales environ. Les tables du
Cadastre donnent 22 chiffres assurent toujours l'exacte
précision du 21 e quand le sinus cherché fait partie de
ceux de la table et du 20 e quand on cherche un sinus intermédiaire
à ceux de la table.
La division
décimale des angles et les cinq colonnes de différences
offrent la plus grande facilité pour interpoler ces sinus
intermédiaires, et on donnera une table calculée des
coefficients à employer pour cet effet. Au moyen de cette
table si on vouloit, par exemple calculer 20 figures des sinus pour
chaque seconde sexagésimale du Quart de Cercle, on n'auroit
presque la peine d'écrire. Les Tables de Rhéticus ne
donnent pas à beaucoup près la même
facilité, car Sitiscus qui les a vérifiées et
publiées attribuoit au Géomètre qui calculeroit
les sinus de seconde en seconde, avec 15 figures, c'est-à-dire
cinq dessins que ne portent les tables du Cadastre, lui attribuoie
dis-je une gloire immortelle égale à celle du vainqueur
de l'hydré de l'Erne. - Illé non minus immortalitatem meritus
fuerit, qu'am qui lidram Lernoeam de bellaris -
(Préface du
Thésaurus Mathématicus.)
Ce qu'on vient de dire du
Thésaurus Mathématicus s'applique, à plus forte
raison, au Trigonométria Britanica publié par
Gellibrand, car celui-ci ne donne les sinus à 15
décimales que pour chaque 100 e de degré, c'est-à-dire, pour
chaque 9000 e
partie du quart de
cercle, au lieu que les tables du Cadastre donnent les sinus à
22 chiffres pour chaque 10000 e partie.
2° Une table de logarytmes sinus et
logarytme tangentes pour chaque100000 e du quart de Cercle, calculée avec 14
décimales et publiée à 12.
Le Trigonometria artificialis de Wlacq est l'ouvrage qui approche le plus de celui qu'on vient de désigner, et cependant, ne presente pas à beaucoup près autant d'étendue ni autant de précision. D'abord, pour l'étendue on observera qu'un 100000 e du quart de Cercle répond à environ 9 secondes et que les tables de Wlacq n'étant que de 10 en 10 secondes ne contiennent que 32400 logarytmes au lieu de 100000 que donnent les tables du Cadastre; ensuite, quant à l'exactitude, la méthode qu'a employé Wlacq et dont il rend compte dans la préface peut souvent produire dans la 10 e Décimale Jusqu'à 2 et 3 unités d'erreurs, et on s'en est assuré par la vérification de plusieurs logaritmes, ce qui veut de cequit a employé les sinus naturels avec les tables de logaritmes des nombres qui n'auroient que 10 figures. Les tables du Cadastre, au contraire, offrent les logaritmes calculés par des méthodes directes et sans employer l'intermédiaire des nombres naturels, de plus, les calculs se font toujours pour un plus grand nombre des figures que celles qui sont imprimées ensorte, qu'on aura, dans tous les cas la 10 e Décimale avec la plus exacte précision.
Observons encore que les parties proportionelles seront infiniment plus aisées à prendre dans les nouvelles tables que dans celles de Wlacq, tout à cause de la Division Décimale que par ce que les nouvelles tables procurent par intervalles environ trois fois plus resserrés que les Anciennes; De plus pour que l'interpolation des petits Sinus soit aussi aisée que celle des autres Sinus, on substituera au logarithme de ces Sinus celui de leur Rapport avec les Arcs correspondants, avantages que n'ont pas les tables de Wlacq.
3° Une Table de
logaritmes des nombres, calculée avec 12
Décimales
(annotation en marge de l'original : 14 décimales et
publiées avec 12) depuis 1 jusqu'à 200000. l'usage des
tables des Logarithmes sinus, pour la solution des Triangles
rectilignes, suppose toujours l'emploi correspondant et
simultané des tables des logarithmes des nombres.
D'après cela, en
publiant les tables trigonométriques du Cadastre, en
logarithmes, il étoit indispensable de publier, en même
tems, des tables de logarithmes des nombres qui eussent une
étendue et une précision proportionées à
celles des tables Trigonométriques; sans cette
précaution, les Géomètres auroient
été obligés de les employoer concuremment avec
des tables de Logarithmes des nombres très inférieurs,
ce qui leur auroit fait perdre une partie précieuse des
Avantages et de l'Exactitude qu'elles Comportent.
Ceux qui connoissent les tables de Wlacq voient déjà que celles du Cadastre auront le double d'Etendue puisqu'elles contiennent 200 chiliades au lieu de 100 et de plus des 100 chiliades de Wlacq seront recalculées avec 14 Décimales.
Mais un avantage bien
précieux des tables du Cadastre sur celles de Wlacq consiste
dans les logarithmes des nombres depuis 100 000 jusqu'à 200
000, au moyen de cette addition des tables auront, à peu
près, les mêmes propriétés que si elles
étoient poussées jusqu'à un million. En efet,
elles contiendront tous les nombres depuis 100000 jusqu'à
1000000 dont le premier chiffre à gauche est l'unité,
or pour faire rentrer un nombre quelconque dans cet intervalle il
suffit de le diviser par son premier chiffre, opération comode
et simple qui sera souvent utile quand on aura à calculer sur
de très grands nombres et qu'on voudrait beaucoup de
précision.
Ajoutons que la
disposition des nouvelles tables leur assure encore une
supériorité importante sur les anciennes; cette
disposition est telle qu'on placera 200000 logarithmes dans 400
pages, au lieu de 100000 pour lesquels Wlacq a employé 666
pages.
[...]
Document des Archives Nationales : F/17/1237
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